Née en Algérie en 1936, Assia Djebar est considérée comme l'un des écrivains les plus importants et influents de sa génération. Auteur d'une oeuvre imposante traduite dans le monde entier, membre de l'Académie royale de Belgique et docteur honoris causa de plusieurs universités prestigieuses, Assia Djebar est entrée à l'Académie française en 2005. Elle est décédée le 6 février 2015 .
Pour retrouver François, un amant de vingt ans son aîné, Thelja quitte Paris. Les amours brèves mais fulgurantes de cette femme, qu'un mari et un enfant attendent à Alger, et de ce Français veuf, tourmenté par le passé, dureront neuf nuits.
Une jeune Algérienne revient à Oran pour la mort de sa tante et revit les circonstances du meurtre de sa mère, en 1962; une Normande catholique, mère de huit enfants franco-algériens, est enterrée en grande pompe au cimetière musulman du village de son époux; une institutrice signe son arrêt de mort en racontant à ses élèves l'histoire de la femme découpée en morceaux.
Assia Djebar a vingt-et-un ans lorsqu'elle publie son premier roman La soif, à Paris, aux éditions Julliard. Un an auparavant, en mai 1956, elle a été exclue de l'Ecole normale supérieure - elle était la première femme musulmane à l'avoir intégrée - car elle a suivi le mot d'ordre de grève lancé par l'UGEMA.