Née en 1939, Danièle Minne prend très tôt conscience de l’injustice et de la misère qui règnent dans l’Algérie colonisée. Âgée de 16 ans à peine, elle rejoint la lutte de Libération nationale : son nom de guerre est « Djamila ». En pleine bataille d’Alger, elle intègre le groupe de Moh Arezki Bennaceur. Activement recherchée, elle monte au maquis en Wilaya III, où elle est aide-soignante. En novembre 1957, elle est arrêtée aux côtés de ses compagnons de lutte tandis que d’autres sont exécutés. Condamnée à sept ans de prison, elle en fera près de six et sera libérée à l’Indépendance. Elle reprend alors ses études et poursuit une carrière d’universitaire jusqu’à sa retraite, en 1986.
Intellectuelles et analphabètes, citadines et villageoises, des moudjahidate parlent de la guerre d’Indépendance : 88 entretiens, 88 combattantes, toutes compagnes de D.