Littérature - Roman - 11.5 x 19 - 180p
Une femme (tantôt « elle », tantôt « je » ; tantôt Hind, tantôt Mathilde) est couchée sur son lit d’hôpital : mourante, entre délire et lucidité, elle fait le point sur sa vie, son identité éclatée, ses origines (elle est née en Palestine), et ne rêve que de « s’évader vers les glaciers ».
Un homme, Lamour, épris du mystère qui entoure cette femme, fasciné par son altérité radicale, lui rend visite chaque jour. Il essaie de la consoler, maladroitement, avec ses poèmes et ses cadeaux. Arriveront-ils
à se rencontrer vraiment, à s’aimer ?
Ce texte à la beauté insolite explore des thèmes aussi essentiels que l’amour, le corps malade, l’êtrefemme, la relation à Dieu, l’exil, mais aussi et surtout, celui du rapport à l’autre – si proche, si inaccessible.
Suzanne el Kenz signe là un roman d’une rare intensité. Sombre et implacable, il n’en est pas moins un extraordinaire hymne à la vie, le salut passant par le langage. L’auteure y invente bel et bien sa propre langue, où d’autres langues remuent. Habitée, fantasque et indocile, telle est son écriture.