Essai - 14 x 23 - 200p
« J’écris, au seuil de la soixantaine et considérant ma formation et les fonctions que j’ai occupées je devrais sans doute livrer ici un livre d’économie, ne serait ce que pour dialoguer avec ces concitoyens persuadés que c’est la corruption et non l’absence de démocratie qui empêche le décollage économique du pays.
Ces réflexions personnelles vont pourtant au-delà, cherchant à cerner les mécanismes socio-historiques qui ont conduit notre pays à s’enliser et ses enfants à vivre en permanence avec, dans la bouche, un goût amer. Elles expriment aussi la conviction que, pour la première fois depuis le néolithique, « Thamezgha » peut influer sur son propre destin. Cette prise de conscience, éclairée par notre Histoire, ne peut pourtant se faire que par la transmission. La conscience de Soi est absente du débat politique en Algérie. Notre désaccumulation ne se manifeste pas uniquement dans l’ingénierie, la gestion, la gouvernance mais aussi dans cette incapacité de nombre d’Algériens à ressentir et exprimer le respect de Soi, donc des autres. Elle nous conduit à un règne sauvage où dominent les rapports de violence. Mais qu’a-t-on fait de nos enfants ? On ne leur a rien transmis.
Voilà une des raisons pour écrire, maintenant. » A.H.
Après une brillante carrière dans la haute fonction publique Algérienne, Abderrahmane Hadj-Nacer revient, dans cet ouvrage, sur son parcours, son héritage familial, ses engagements.
Inquiet de la situation actuelle, des blocages multiples qui persistent, il livre ici une analyse sans concession – un rien désabusée – de l’état de son pays. Cependant, refusant de céder au fatalisme, il propose quelques pistes concrètes pour sortir de l’impasse.