Un douar de l’Ouest algérien au tout début des années 50. Salim a 7ans, il attend avec angoisse et impatience sa circoncision. En même temps, s’ouvrent à lui les portes de l’école française, source de nouvelles inquiétudes, de nouveaux tourments. Chronique tendre et subtile, parfois cruelle, ce roman initiatique fait surgir une Algérie inattendue et peu connue, celle de l’intérieur. Incontestablement chargé d’une dimension documentaire où la petite histoire fait vivre la grande Histoire, il révèle une société rurale figée dans le sous-emploi et l’analphabétisme, soumise à la violence du système colonial, avant que la Révolution ne vienne bouleverser l’ordre établi. Un souffle épique traverse ce texte, où l’on entend gronder les rumeurs de la guerre d’Indépendance.
Reste que l’écriture s’y déploie à un rythme débridé et jubilatoire. On y trouve en effet des pages truculentes qui évoquent les univers de Mouloud Feraoun et de Marcel Pagnol.
Humour et autodérision sont les ingrédients de ce texte à la désarmante sincérité.