Mahmoud Darwich est né en 1942 à Birwa (Galilée). Il commence tôt une carrière de journaliste tout en publiant ses premiers poèmes. Engagé dans le combat politique, il est emprisonné à plusieurs reprises durant les années 1960 avant d’être assigné à résidence. Élu au comité exécutif de l’OLP en 1987, il rédige le texte de la déclaration de création de la Palestine en tant qu’État indépendant, proclamée en 1988 à Alger. Après les accords d’Oslo en 1993, il démissionne de l’OLP. Mahmoud Darwich est unanimement considéré comme l’un des plus grands poètes arabe contemporains. Il est sans conteste le poète arabe le plus lu et le plus traduit dans le monde.
« Mais alors comment Rachid Koraïchi s’y est-il pris pour créer à partir des poèmes de Darwich ? tout simplement en ne s’y prenant pas », mais en empruntant le chemin de l’amitié, car Mahmoud Darwich, si méfiant pour sa langue, toujours aux aguets, ouvrait grandes ses portes à ceux qu’il considérait comme ses véritables amis, qui loin de vouloir se l’approprier, user et s’installer dans son œuvre, y voyaient la belle possibilité de résonnances, d’échos se répercutant dans ses propres vallées.
Cette anthologie bilingue retrace l'itinéraire poétique de Mahmoud Darwich depuis le début des années 1990. Elle regroupe des poèmes extraits de sept recueils dont chacun a été considéré à sa sortie comme une oeuvre majeure, un important jalon dans l'histoire de la poésie arabe contemporaine : Onze astres, Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ? Le Lit de l'étrangère, Murale, État de siège, Ne t'excuse pas et Comme des fleurs d'amandier ou plus loin.
"Ainsi je n'ai jamais vu un artiste, dont l'oeuvre chante autant que celle de Mahmoud, écouter si peu de musique, un artiste aux magnifiques métaphores, s'attarder si peu devant un belle toile, tout comme je n'ai jamais vu un poète résonner autant à l'écoute des autres poètes, de quelque langue qu'ils vinssent.