Poète, critique et essayiste, Malek Alloula, né à Oran en 1937, vit et travaille à Paris depuis 1967. Il est une figure discrète et essentielle de la littérature Algérienne.
« Comment dire ce qui – définitivement – n’est plus ? » semble s’interroger Malek Alloula. Dans ce recueil à l’écriture élégante, sobre, il rejoue quelques-unes des «scènes primitives » de sa vie, à Oran et ailleurs, comme on jette les dès : son père, son instituteur, un gargotier et d’autres personnages savoureux surgissent alors.
Il y a d’abord ce long poème-transe jailli d’une source ignorée.
Il y a plus tard ces invocations minutieuses qui content les tribulations des pluies, des vents, des hommes ancrés dans une terre à « l’immémoriale soif », « cette terre que nous parlons que nous parlerons/et que nous sommes devenus ».