Beau Livre - 24 x 25 - 112p
En 1951, le photographe d’origine hongroise Étienne Sved (1914-1996) entreprend un voyage de deux mois en Algérie au cours duquel il réalise un travail ethnographique de la même qualité que celui qu’il avait entrepris en Égypte dix ans plus tôt (publié dans Maalesh, Le Bec en l’Air, 2004). Ses photos se démarquent radicalement de l’imagerie coloniale alors en vigueur et montrent la société Algérienne des années cinquante à travers des scènes de la vie quotidienne prises sur le vif (marchés, scènes de rue, scènes de guérisseurs, vie dans la Casbah, portraits…). Au fil des jours, Sved s’éloigne d’Alger et s’aventure jusqu’aux portes du désert, découvrant la réalité d’une société rurale et traditionnelle. La qualité de ses photographies, unanimement reconnue en Algérie où ce type d’images est rare à cette période, a inspiré à deux écrivains, Maïssa Bey et Benjamin Stora – l’une Algérienne, l’autre français –, deux textes littéraires. Malek Alloula, lui-même écrivain et spécialiste de la photographie coloniale, est l’auteur d’une préface où il analyse la démarche photographique originale de Sved. Le livre alterne le texte et l’image à travers une mise en page sobre et une impression de qualité. Les photographies d’Étienne Sved sont totalement inédites et ont été retrouvées en 2003 par l’association « Les Amis d’Étienne Sved », présidée par le photographe Willy Ronis