Essai - 15 x 24 - 272p
Les Français redécouvrent le sort qui fut réservé aux indigènes de leur ancien empire colonial. L’indignation rétrospective ne suffit pas à comprendre les raisons pour lesquelles des hommes te des femmes ont pu être ravalés, pendant des décennies, au rang de sous-citoyens par une République qui se proclamait patrie des droits de l’homme.
Dans ne fresque consacrée à l’histoire sociale de l’Algérie de 1970 à 1962 René Gallissot raconte comment le socialisme républicain, puis l’antisémitisme, s’avère incapable de reconnaître la citoyenneté des autochtones colonisés. Cantonnés dans un statut musulman, ces derniers sont mobilisés en masse sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Dès la fin du conflit, en métropole et en Algérie, des indigènes trouvent dans le syndicalisme et dans le communisme des lieux d’apprentissage du militantisme. Revendications sociales et aspiration à l’indépendance se croisent, convergent un moment avant de diverger.
Dès lors, après 1945, l’affrontement armé pour une Algérie indépendante devient inévitable, un combat qui aboutir à l’autodétermination de l’Algérie en 1962.