Dans le sillage de ses livres Théorie de la carte postale et Théorie de Rio, Sébastien Lapaque poursuit ses voyages érudits et amoureux.
Algérie, années 1990.
De Makedra - village proche de Sidi Bel Abbès - à Alger, en cinq chapitres comme autant de dédales, au récit de H'midou, le héros-narrateur et de H'mida, son alter-ego journaliste et écrivain, se mêlent monologues, poèmes, rêves, coupures de presse, souvenirs d'enfance, bribes de textes sur l'histoire islamique de l'Algérie et incantations hypnotiques.
Une jeune Algérienne revient à Oran pour la mort de sa tante et revit les circonstances du meurtre de sa mère, en 1962; une Normande catholique, mère de huit enfants franco-algériens, est enterrée en grande pompe au cimetière musulman du village de son époux; une institutrice signe son arrêt de mort en racontant à ses élèves l'histoire de la femme découpée en morceaux.
Pour retrouver François, un amant de vingt ans son aîné, Thelja quitte Paris. Les amours brèves mais fulgurantes de cette femme, qu'un mari et un enfant attendent à Alger, et de ce Français veuf, tourmenté par le passé, dureront neuf nuits.
Le jour de ses 44 ans, le narrateur ne voit plus son reflet dans le miroir. Il découvre alors qu'il est atteint du "syndrome de l'effacement", mal étrange qui semble frapper exclusivement les fils d'anciens combattants de la guerre de Libération.
Sur les pentes escarpées qui dominent la baie d'Alger s'étagent des architectures européennes constituant sans doute le plus bel ensemble préservé de la rive sud de la Méditerranée.
"Que devient l'éthique dans tout cela ? A quelles sources d'inspiration va-t-elle puiser un sens des valeurs, des vertus, de la vie bonne en un temps et dans des sociétés du spectacle, du profit, des combines financières, de fragilisation de toute attitude morale at au surplus, depuis que la pensée elle-même est devenue jetable comme les ustensiles en carton qu'on jette après le repas ? Une religion comme une politique qui prône l'assassinat pour prendre ou garder le monopole d'exercice de la violence légale, perd à jamais toute vocation à inspirer ou fonder une morale quelconque.
Une journée dans la vie d'un bourg de Kabylie. Une journée ordinaire parmi d'autres, sauf que, sur la montagne d'en face, un feu s'est déclaré.
Lambert est un abbé défroqué. Il se fait connaître comme sourcier et publie même un livre sur le sujet. On le fait venir au début des années 30 à Oran pour trouver de l'eau douce.
29 juin 1996.
Quatre ans après l'assassinat du président algérien Mohamed Boudiaf, Hocine déambule dans les rues de Cyrtha, une ville qui emprunte ses traits à Constantine ou Alger, et, plus loin dans le temps, à Cirta, l'antique, la numide.