Le chien de Titanic
Titanic est ce bourg de Kabylie « si fréquemment inondé par le passé qu’il y a laissé son toponyme inspiré d’un saint aïeul pour ce sobriquet de cinéma ».
Qui était donc Isabelle Eberhardt, cette Suisse d’origine russe naturalisée française, irrésistiblement attirée par l’Algérie ? Cette jeune femme qui se déguisait en homme était-elle seulement une originale, adepte de l’errance et de la solitude ? Fut-elle espionne pour le compte de la France ? Autant de questions…
Fascinée par l’Islam, elle apprit l’arabe, entra dans l’ordre des mystiques Qadrya.
D’emblée, le livre s’ouvre sous le signe de l’étrangeté. Une femme, Abla B., exilée en France, découvre un jour chez un antiquaire, stupéfaite, un lit à baldaquin, semblable au sien, laissé à Constantine.
Le 21 mai 2003 la terre, avec une violence inédite, tremblait à Boumerdès, provoquant un drame inouï. Amina, une jeune fille jusqu’alors sans histoire, rejoint, presque à son insu, la cohorte des victimes du séisme.
Said Bouterfa nous invite à un voyage dans les bibliothèques de la région d’Adrar, dans cette partie centrale du Nord de l’Afrique, où le commerce transsaharien, qui permettait le transit de diverses marchandises, d’Afrique du Nord vers le Mali et l’Afrique noire, en passant par la région du Touat ; assura pendant longtemps la prospérité de grandes villes caravanières telles Ouadane, Sijilmassa ou Chinguetti.
Au cœur d’Alger, un lieu mythique : le tunnel des Facultés. L’artiste Philippe Mouillon décide d’en bouleverser l’usage en projetant des œuvres d’ombres et de lumières, créations de plasticiens du monde entier.
« Couleur de palme, couleur d’eau, couleur de vie, l’oasis de Djanet palpite dans le grand corps minéral du désert. Sur la carte aérienne du sahara, sa verdure forme un point à peine perceptible entre les tons dominants de jaune, de brun et de gris.
« Les textes qu’on va lire, les témoignages, les extraits de presse et les lettres, les faits sobrement relatés, les chiffres même, dans leur rigueur sans merci : tout cela fixe une époque douloureuse, inhumaine, et jette sur la « pacification » en Algérie un éclairage d’une rare cruauté ».
En 1951, le photographe d’origine hongroise Étienne Sved (1914-1996) entreprend un voyage de deux mois en Algérie au cours duquel il réalise un travail ethnographique de la même qualité que celui qu’il avait entrepris en Égypte dix ans plus tôt (publié dans Maalesh, Le Bec en l’Air, 2004).
1954, l’armée française est défaite à Diên Biên Phû, les premiers coups de feu retentissent dans les Aurès d’Algérie. Il y a bien eu un avant et un après 1954.