Ce livre, comme celui qui le précédait (« Carreaux de faïence à l’époque ottomane » barzakh, 2003 propose un regard inédit : ici, ce ne sont pas tant les carreaux de faïence qui sont systématiquement répertoriés que les bâtisses ottomanes d’Alger (et d’Oran ainsi que de Constantine) : un bref historique accompagne la description de chaque lieu (Bastion 23, Dar Mustapha Bacha, Dar Aziza, La citadelle, …).
Cet ouvrage est une ode au désert, immensité à la beauté insolite, lyrique et métaphysique, qui toujours a nourri l’imaginaire humain.
Au terme d’intenses recherches, Gisèle Halimi redonne vie à cette reine de l’Aurès qui, au IIe siècle, résista aux troupes du général arabe Hassan. Entre son amour pour Khaled, le neveu de son ennemi, et son implacable désir de victoire, elle incarne le destin d’une femme exceptionnelle qui, jusqu’à la mort, commanda aux hommes, des montagnes de l’Aurès aux plaines de l’oued Nini.
L’oubli, la mise à l’écart, le rejet sont des chapitres importants de toute histoire de la pensée en contextes islamiques contemporains. Il y a oubli, effacement volontaire de grands pans de la pensée classique, comme la grande page humaniste indissociable de la philosophie.
Le cadavre d’un entomologiste est retrouvé dans une ferme de la Mitidja. Ainsi démarre ce roman policier. Chantage, enlèvement, trahison ; à mesure que progresse l’enquête, des personnages se croisent, se menacent, se séduisent, maintenant le suspens jusqu’au bout.
Aïssa et Moussa, les cantonniers hilares et sympathiques ; Trabelsi le camionneur ; Yassina et son café surgi de nulle part ; Rimitti, la belle dans son voile jaune ; ammi Fota, le vieux retraité d’Alger ; Akli, le faiseur de trous, mystérieux et entêté…Autant de personnages attachants et insolites inventés.
Appartenant à la série Maghreb du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, cet ouvrage présente les figures politiques, syndicales, intellectuelles qui ont marqué l’Algérie au milieu du XIXe siècle jusqu’à 1962 : de grands témoins politiques, des dockers, des traminots, des enseignants, de rares femmes…
Fruit de vingt ans de recherches, ce dictionnaire biographique ouvre un champs d’études original car l’Algérie, comme tout le Maghreb, est le lieu d’interférence de trois types de militants : les Européens d’Afrique du Nord en majorité français qui introduisent le syndicalisme et le socialisme sans toujours remettre en question le régime colonial ; les nationaux qui deviennent majoritaires et s’engagent progressivement dans la lutte pour l’indépendance ; les émigrés qui travaillant en métropole, sont au croisement de ces deux inspirations.
Les Français redécouvrent le sort qui fut réservé aux indigènes de leur ancien empire colonial. L’indignation rétrospective ne suffit pas à comprendre les raisons pour lesquelles des hommes te des femmes ont pu être ravalés, pendant des décennies, au rang de sous-citoyens par une République qui se proclamait patrie des droits de l’homme.