« Les textes qui suivent ont paru ces cinq dernières années principalement dans le magazine culturel méditerranéen Babelmed. La plupart ont pour objet de présenter des œuvres littéraires et cinématographiques contemporaines ou leurs auteurs.
« Et maintenant laissons le léger voile de l’imagination s’interposer entre nous et ce qui nous entoure. Laissons-le venir s’étendre sur nos sens, comme cette nuit s’est étendue sur le monde, pour leur permettre d’errer dans les méandres et les interstices des saisons, où seule la magie des mots peut nous servir de sauf-conduit.
Le 26 mars 1957, on apprend la mort de Maître Ali Boumendjel arrêté 43 jours plus tôt par les parachutistes français.
«Les odeurs pestilentielles des cadavres floches. Troués de balles. Avec des visages portant toujours cette expression d’étonnement (pourquoi, moi ?).
Algérie, printemps 1957. La guerre fait rage, c’est la « bataille d’Alger ».
La capitaine Degorce (ancien résistant déporté à Buchenwald) retrouve le lieutenant Andreani avec lequel il a affronté l’horreur des combats en Indochine.
Zarta ! ou le récit foisonnant des aventures de Z. b, vedette de la presse Algérienne, figure à la fois maudite et adulée. Avec ce premier roman, édité en 2000, l’auteur signait un texte satirique, irrévérencieux et jubilatoire.
« Un intellectuel musulman chez le Pape est un événement inédit. Benoît XVI m’a reçu, il m’a prêté son attention.
Alger, quand la ville dort...
Splendide Alger, triste Alger, la ville fascine autant qu’elle rebute.
L’allusion au fameux film de John Huston Asphalt jungle (Quand la ville dort) n’est qu’un clin d’œil, prétexte à raconter cette ville, à essayer de la dire, de
la décrire, loin des poncifs, des imaginaires éculés et des symboles désincarnés : s’y nouent des drames ordinaires, s’y jouent des scènes cocasses, l’éternelle tragi-comédie de la vie.
Plus de cinquante ans après sa parution, voici enfin réunie pour la première fois en un seul volume et dans une édition Algérienne, la Trilogie Algérie de Mohammed Dib.
Dans cet ouvrage, l’auteur montre comment les femmes, en Kabylie, ont construit avec une lucidité et une vaillance exemplaires une « science des femmes », où la résistance à la « domination masculine » s’est muée en contre-attaque : elle s’exprime dans les contes que les mères inculquent aux enfants, où l’adulte effrayant est l’ogresse teryel, expression extrême de la rébellion féminine face aux contraintes masculines que cette femme sauvage dénonce en chacun de ses actes.